Sortie le mardi 22 juillet 2014
1. Pentagrammes
2. Louves
3. Mortes
Cela fait déjà une dizaine d’années que Monarch met en musique nos angoisses et s’évertue à engendrer la bande son de nos plus infects cauchemars.
L’artwork de Sabbracadaver, cette main qui occulte la faible lueur de quelques chandelles, m’a naïvement laissé croire que ce nouvel opus serait du même acabit que les productions précédentes et que je serais bon pour quelques crises de tachycardie.
Dans un excellent article, l’un de mes confrères a évoqué une métamorphose dans la musique de Monarch, je ne serai pas aussi catégorique. Depuis Sabbat Noir, et encore plus avec Omens leur précédente œuvre, le terme de doom est devenu beaucoup trop réducteur pour évoquer la musique du groupe. De plus, l’immuable lenteur et la constante puissance évocatrice de leurs complaintes persistent.
Mais la musique de Monarch se veut désormais définitivement purifiée de la majeure partie des gimmicks d’un style qui leur semblait certainement un peu étroit.
De plus en plus ensorcelantes, les litanies du combo sont désormais plus éthérées et moins morbides. Les drones et complaintes de Sabbracadaver ont le pouvoir hypnotique d’une flamme dans le noir.
Monarch n’est pas, ou plus, cette main malfaisante sur la pochette, mais bien l’acte protecteur, dernier rempart devant la faible lueur d’attente d’un éveil salvateur.
Sabbracadaver confirme l’avant-gardisme de Monarch et sa position privilégiée dans ma discothèque aux côtés d’artistes comme Horseback, Amenra ou même Thisquietarmy.