Sortie le vendredi 2 octobre 2020
1. Comme Un Beau Diable
2. Ton Alexandrin
3. Cinq Cœurs
4. Garden Hôtel
5. La Déchirure
6. Petite Voix
7. Ta Peau
8. Je Compte Les Pas
9. Pleurer L’Inconnu
10. Un Piolet
Il suffit d’écouter Comme Un Beau Diable, titre qui ouvre Ce Bleu-Là, pour comprendre à quel point Belacide a pris une nouvelle dimension depuis 2017 et la sortie du très réussi Un Art Silencieux. Très réussi certes, cependant ce dernier ne jouait pas tout à fait dans la même cour que son successeur.
En effet, là où nous hésitions entre le regretté et méconnu LeCoq et Dominique A lorsqu’il s’agissait de comparer les travaux de Belacide à ceux d’autres artistes jouissant d’une notoriété moins confidentielle, c’est cette fois du Rio Baril de Florent Marchet qu’il convient de rapprocher ce disque majuscule.
Si Belacide n’a pas retenu l’option de l’album-concept, il a néanmoins conservé l’essentiel. Mélodies imparables, hétérogénéité des compositions et ambiances, production soignée, narration impeccable et large spectre d’émotions générées chez l’auditeur. Ce dernier se surprendra ainsi à quelques accès de colère éprouvés face à l’injustice qui apparaît en filigrane dans les morceaux du Français, mais ceux-ci seront bien vite apaisés par le climat (faussement) léger qu’il instaure promptement.
Une guitare en bois, quelques notes de piano, une voix rassurante malgré son registre et la retenue dont elle fait preuve, quelques percussions et parfois même un soupçon d’électricité (le sommet Petite Voix et ses faux-airs de Gontard), telle est la recette à laquelle Belacide a recours pour produire cet album "Encore plus nécessaire", comme il ne cesse de le répéter sur Comme Un Beau Diable, que toutes les autres productions de "chanson française" - vous l’aurez compris, Ce Bleu-Là est bien plus que cela - sorties cette année. Trop modeste, ce n’est évidemment pas l’artiste qui l’avance. Nous assumons néanmoins cette affirmation.