Welcome to the Machines Closed Window
Sortie le lundi 13 mars 2023
1. Locked Out
2. Resignation
3. We Loved Ourselves So Much
4. Not So Crazy
5. Closed Window
6. 6 Millions
7. Above Our Strengths
8. The Good Grain from the Tares
9. Terminus
Après les chouettes EPs The Last Winter et A.T.O.M, le gargantuesque Moontain avec Grosso Gadgetto ou encore cet excellent projet collégial autour du spoken word de l’Américain Black Saturn, déjà une 5e collaboration en ce premier trimestre 2023 du côté du label Foolish Records. Ce coup-ci, le patron Arnaud Chatelard aka Innocent But Guilty croise le fer pour la seconde fois avec le Tchèque RDKPL, rompu à une palette assez large d’expérimentations improvisées sur des machines analogiques, d’une electronica abrasive aux influences dub jusqu’au harsh noise futuriste et radical que l’on retrouve justement ces jours-ci sur l’album Burned Noiseed, enregistré en une prise.
Autant dire que l’on a là deux artistes aussi stakhanovistes qu’aventureux et que leur rencontre sous le nom Welcome to the Machine ne pouvait pas nous laisser indifférent. Pour preuve, la belle mélancolie technologique de ce Closed Window sur lequel la mélodicité d’IBG s’associe sans difficulté au goût de RDKPL pour un chaos sous-jacent qui en magnifie le spleen aérien, au gré d’un process particulièrement minimaliste qui aurait pu s’avérer répétitif mais bénéficie au lieu de ça d’une concision idéale et surtout d’une inspiration sans faille pour les mélodies d’outre-rêve plus insidieuses qu’elles ne le paraissent de prime abord.
Assez rare pour l’un comme pour l’autre pour être signalé, les morceaux sont en effet d’une durée souvent inférieure aux trois minutes et construits autour de loops de synthés contemplatifs, que des sonorités industrielles et percussives en liberté viennent malmener et tirer de leur apparente bulle de quiétude. Avec des titres tels que Locked Out ou Closed Window (qui donne donc son nom au disque et véhicule comme Above Our Strengths une certaine nostalgie aux délicates touches hédonistes), on imagine aisément que l’isolation subie par beaucoup ces dernières années et un difficile retour au monde puissent faire partie des thématiques suggérées par cet album, lequel n’est pas sans évoquer un Boards of Canada qu’aurait trituré avec amour et un soupçon de perversité Wolf Eyes, :$oviet:France : ou Aaron Dilloway (cf. le beau Not So Crazy aux harmonies gondolées, ou le sommet The Good Grain from the Tares aux accents plus inquiets).
À découvrir !
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