Sortie le vendredi 26 janvier 2024

1. Vergel
2. Terrenal
3. Subsuelo (Piedad)
4. Veta Madre
5. Antas
6. Veneno
7. Subsuelo (Letargo)
8. Umbral
9. Núcleo

Au panthéon de nos droneux sud-américains préférés figure au côté du Brésilien Gimu, qui s’est fait étonnamment discret ces trois dernières années, le Costaricain EUS, coutumier des soundscapes d’éternité tantôt irradiés ou plus caverneux, à la fois crépusculaires et éthérés. Découvert dans nos pages il y a un peu plus d’une décennie par le biais de l’impressionnant Sol Levit (#13 ici), Jose Acuña ne nous a jamais déçus depuis et c’est un plaisir de le voir de retour cette année dans le giron du label toulousain BLWBCK, 10 ans tout juste après un split avec Mytrip (aka Angel Simitchiev d’AMEK Collective) qui nous avait fait tout aussi belle impression.

Avec Vergel, plus minimaliste et feutré que son excellent Devenir de 2019 aux élans lyriques rehaussés d’électronique et de pulsations synthétiques, on le retrouve d’emblée en terrain connu mais plutôt celui des débuts, avec ces atmosphères embrumées mêlant lyrisme ascensionnel et nostalgie fantomatique (Vergel, Umbral), basses fréquences sourdes et oppressantes et nappes de lumière noire aux harmonies magnétiques (Terrenal, Veneno). Le musicien a su conserver ses qualités organiques voire lo-fi et rayonne toujours dans un brouillard hypnotique d’une aura presque sacrée (Antas, Núcleo), habitée de field recordings aux textures hantologiques (Veta Madre, Subsuelo). Un album d’autant plus captivant par la dimension narrative qu’induisent comme à l’accoutumée ses mouvements emboîtés, une constante chez EUS dont les morceaux se fondent une fois de plus les uns dans les autres comme une véritable symphonie de vapeurs saturées.



( RabbitInYourHeadlights )

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