Sortie le mardi 10 novembre 2009
1. Change Comes Slow
2. Sunshine Hair
3. Rivers Of Babylon
4. Garden Of Eden
5. Fishtown
6. Our Dreams Did Weave A Shade
7. Gold Dissolves To Gray
8. Green Truck
9. Civil War
10. Hill Country Smog
11. Bones
12. Pocketful Of Debt
13. Sandy My Love
14. So Long Farewell Adieu
Un de nos forumeurs s’invite dans les mini-chroniques du mag. Attention découverte.
Dernier album en date de Sunset, après les merveilleux Bright Blue Dream et The Glowing City, tous deux parus en 2008. Changement complet de style et de ton par rapport aux précédents albums, Gold Dissolves To Gray risque d’en surprendre plus d’un, seule la voix de Bill Baird marque ici une constante et reste le véritable point de repère de Sunset.
Un album plus calme, plus mesuré, plus personnel aussi (on est plus proche ici des disques solo de Bill Baird comme son album de reprises Songs The Sound Of Myself, As Written By Others ), qui s’appuie énormément sur la présence du piano et va chercher dans les contrées éloignées de la folk et de la country. Le changement de ton est flagrant sur certaines chansons, avec Sandy My Love (toujours cette muse mystérieuse qui hante sur bien des chansons tous les albums de Bill Baird), on se croirait plongé dans une ambiance de vieux saloon perdu au fin fond du Texas, Civil War semble nous venir tout droit du Mississippi et aurait pu être chanté par les Soggy Bottom Boys dans le film O’Brother …
Bill Baird énerve car il est fatigant, difficile à suivre, imprévisible. Il décrit lui-même le groupe comme un projet en perpétuelle évolution suivant les différentes formations qui le composent, et cette approche dynamique et changeante de la musique peut autant ravir qu’elle peut déranger. Mais saluons l’effort, un groupe qui se réinvente à chaque album (et qui se réinvente véritablement, ce n’est pas une image !) est bien trop rare pour ne pas le souligner. On est quelque peu déconcerté aux premières écoutes de Gold Dissolves To Gray puis la magie opère, comme toujours avec Sunset, avec le temps, après plusieurs écoutes, l’album se livre, vous arrachant tantôt des sourires heureux dans la rue, tantôt quelques grimaces il faut bien le reconnaître, mais à l’arrivée vous faisant partager une véritable émotion. Quelques fautes de goût comme cette assez mauvaise cover de Rivers Of Babylon mais de très belles chansons, Sunshine Hair, Our Dreams Did Weave A Shade et le magnifique Pocketful Of Debt…
Il s’agit clairement là d’un bel album, qui saura séduire, envoûtant par bien des aspects, teinté de nostalgie, mais perturbant par bien d’autres. Seul une écoute prolongée permettra de véritablement en profiter, et c’est bien là la marque de fabrique du groupe, ne livrer ses petits trésors qu’au compte-gouttes…