Sortie le mardi 11 mai 2010
1. Blood Dries Darker
2. Pick Up
3. Suffering Season
4. Time Fading Lines
5. From The Horn
6. Death Rattles
7. Mornin’ Time
8. I Was Gone
9. Get Back
10. Deep
11. Til The Sun Rips
Ecmnésie (nom féminin singulier) : émergence hallucinatoire de souvenirs anciens revécus comme une expérience actuelle.
Exemple : "Dingue, le dernier Woods, il est carrément ecmnésique."
A peine un an après l’excellent Songs Of Shame, on pourrait imaginer qu’on s’habitue à cette sensation, et bien non... On croit connaître le sublime At Echo Lake depuis toujours !
Ce cinquième album du quatuor de Brooklyn puise ses racines dans la substantifique et psychédélique moelle des brumeuses années 60 américaines, celle des Tommy James & The Shondells, 13th Floor Elevators ou Grateful Dead. Cette mythologie est ici parfaitement digérée et At Echo Lake finit par sonner résolument moderne. On a toujours cette délicieuse sensation que les guitares déglinguées viennent d’une session d’improvisation sous acide. Jeremy Earl susurre toujours de douces mélodies si anachroniques comparées au mélodrame constant que semblent vivre les groupes folk actuels, mais le son fait maison résonne maintenant plus densément que sur Songs Of Shame. On a toujours envie de traverser les Etats-Unis après avoir écouté ce At Echo Lake, mais on a envie de le faire de nos jours, sans le coté hippie-niais des années 60.
Donc oui, le dernier Woods, il est carrément ecmnésique, mais il se soigne...