Sortie le jeudi 1er janvier 2015

1. Invisible

Il devient parfois difficile de suivre l’ensemble des sorties de Steve Roach tant celui-ci est productif. Avec pas moins de deux livraisons prévues en janvier - il évoluera par ailleurs en trio avec Rob Thomas et Byron Metcalf sur Monuments of Ecstasy - le Californien commence d’ailleurs l’année en fanfare.

De son propre aveu, Invisible, son premier disque de la cuvée 2015, est une sorte de "New Year’s gift". Composé à partir de la dernière semaine de 2014 et achevé le jour de l’an, cet opus ne contient qu’un seul titre éponyme s’étalant sur cinquante huit minutes.

Inspirée par un climat environnant froid et pluvieux, cette pièce hantée condense avec habileté les ambiances chères à Steve Roach. Les drones fantomatiques dominent ainsi un ensemble basculant ici et là vers une tribal-ambient dont il est l’un des pères.

Cette dimension empruntée aux aborigènes d’Australie - il s’est fait enseigner l’art du didgeridoo par des chamanes - se fait plus prononcée dans les vingt dernières minutes, comme s’il s’agissait-là d’une forme de graal que l’introspection précédente, où les notes résonnent dans un vide qui s’en fait l’écho, aurait permis d’atteindre.

Inspiré, ce disque spectral propose un voyage mystico-initiatique et pourra fièrement prendre place aux côtés des autres opus du stakhanoviste américain, à mi-chemin entre Brian Eno et Tangerine Dream.



( Elnorton )

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