1. Sigur Rós
2. Dögun
3. Hún Jörð
4. Leit Að Lífi
5. Myrkur
6. 18 Sekúndur Fyrir Sólarupprás
7. Hafssól
8. Veröld Ný Óg Óð
9. Von
10. Mistur
11. Syndir Guðs (Opinberun Frelsarans)
12. Rukrym

Sortie le 1997

Ce premier disque de Sigur Rós pourrait être qualifié "d’album-concept" dans le sens où sa construction est minutieusement étudiée, où chaque morceau trouve un véritable sens grâce aux autres. En effet, Von, signifie "espoir", et tout ici va tourner autour de ce mot, ou plutôt va nous y conduire, va nous le décrire, va finalement nous y faire croire.

Mais commençons par le début. Un début noir, d’abord plutôt inquiétant, puis franchement terrifiant dans des profondeurs dont on ne soupçonnait même pas l’existence jusqu’alors. On voudrait crier, on voudrait s’enfuir, mais on reste, finalement paralysé, dans cette nuit qui semble interminable. Heureusement, une lueur d’espoir apparaît avec Dögun ("Aube"). La musique se fait plus douce et nous permet de découvrir plus paisiblement ce qu’il se passe. Tiens, d’ailleurs, il pleut mais l’orage semble être passé.

Dans Hún Jörð, on est pris d’une colère amère en constatant les dégâts qui ont été causés autour de nous. C’est le premier titre chanté et il s’agit d’une véritable prière à la Terre. On y découvre la voix aérienne et angélique de Jonsi. C’est également plus structuré, d’approche plus directe. Cette rage est suivi de Leit Að Lífi (Chercher la vie), un souffle lent et récurrent.

Des ténèbres profondes du début, on a atteint "l’obscurité" de Myrkur. Deuxième morceau chanté, il suit le format pop couplet/refrain, avec une rythmique rock. C’est sans doute ici qu’intervient la première véritable volonté d’aller de l’avant, d’oser y croire à nouveau. L’espoir prend concrètement forme.

Sigur Rós en 1997Ici se termine la première partie de Von . C’est d’ailleurs marqué par la piste fantôme 18 Sekúndur Fyrir Sólarupprás, qui signifie "18 secondes avant la lumière". Après ce silence arrive le "morceau de bravoure" de plus de douze minutes, qui est très impressionnant en concert. Haffssól débute dans la quiétude. On se sent plus serein, rassuré par les lueurs timides d’un soleil encore trop lointain.

Le reste s’enchaîne comme une évidence. Le soleil semble bel et bien prêt à rester au dessus de nos têtes pour réchauffer nos coeurs. Veröld Ný Óg Óð nous accompagne à la découverte "d’un monde nouveau et fou". L’espoir naissant s’affirme enfin à travers une chanson entêtante et prenante malgré sa légèreté apparente. Il ne reste de l’orage de la nuit qu’une légère "brume" (Mistur).

Est-ce que j’affirmerais que la vie est belle à l’écoute de Syndir Guðs (Opinberun Frelsarans) ? Peut-être pas. Néanmoins, ce titre qui est plus proche des futures oeuvres de Sigur Ros, avec une certaine naïveté, me laisse croire au moins que l’espoir fait vivre.

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