1. Speedball
2. Uca Pugilator
3. The Sea Castle
4. Kalimbalism

Sortie le vendredi 10 novembre 2017

Avec Grand Tour, Orouni mettait à profit un voyage autour du globe duquel il avait ramené divers instruments servant de support à la réalisation de cette oeuvre majuscule. Depuis, le Français avait apporté sa pierre à l’édifice de notre compilation IRMxTP avec un Beyond The Grave jazzy et hypnotique à souhait qui sera dévoilé prochainement.

Sur ce titre, en plus d’Aldwin qui posait sa voix, Orouni collaborait avec Emma Broughton, laquelle assurait les parties de flûte. Sur ce nouvel EP intitulé Somewhere In Dreamland, l’association avec cette dernière n’en reste pas là et celle qui a déjà collaboré avec des artistes appréciés dans nos colonnes tels que Bon Iver, Mina Tindle, O ou Lidwine pose sa voix sur quatre titres initialement présents sur le LP Grand Tour.

Là où l’exercice pourrait sembler mineur, la réalisation de ce court-format est une vraie bonne idée, tant le chant de la Franco-Britannique offre, en se substituant à la voix d’Orouni, une deuxième vie à des titres déjà impeccables. La démarche ressemble finalement à celle d’Alpha qui, sur le sommet Come From Heaven, offrait à certaines instrumentations deux versions, l’une hantée par une voix masculine, l’autre transcendée par son pendant féminin.

Sur cet EP, Speedball ouvre le bal avec ses boucles entêtantes et percussions sèches. Hymne pop s’imposant immédiatement dans une boîte crânienne, ce titre voit poindre, avec le chant d’Emma Broughton, quelques soupçons d’une mélancolie latente s’immisçant dans un ensemble léger et aérien qui refuse de s’ancrer dans une quelconque béatitude.

Cela carillonne et la pop sautillante de Uca Pugilator où la batterie chaloupée sert de trame principale, s’enrichit d’un chant aéré précédant l’univers feutré de The Sea Castle où les vents interviennent en contrepoint, à la manière de Beirut, comme s’ils répondaient (alors qu’ils les précédent) aux interrogations vocales.


Enfin, cristallin et lumineux, Kalimbalism s’appuie sur des percussions scintillantes dont l’instrumentation évoque les facéties intelligibles de Borko à laquelle le chant d’Emma Broughton offre une relecture fascinante tant y émerge une nouvelle forme de candeur.

Constituant une respiration dans la riche discographie d’Orouni, Somewhere In Dreamland trouvera donc aussi bien grâce auprès des inconditionnels d’Orouni, toujours désireux d’entendre une nouvelle mouture de ses travaux, que de ceux qui n’ont pas encore exploré la richesse de son univers. Il constitue donc une formidable porte d’entrée vers les travaux du Français dont on attend impatiemment le prochain long-format prévu pour le courant de l’année 2018.

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