Sortie le lundi 26 mars 2007
1. Pink Light
2. Ocean Night Song
3. Don’t Lose Yourself
4. Drink Deep
5. Wandering Kind
6. Nightingale
7. Saltbreakers
8. To The Country
9. Cast A Hook
10. Phantom Mountain
11. Black Butterfly
12. Wrecking
Disons-le d’emblée, Saltbreakers est le chef-d’œuvre de Laura Veirs. D’accord, c’est vrai, il y a a trois ans, on disait déjà la même chose de son quatrième album, Carbon Glacier, avant que Year Of Meteors ne place l’année suivante la barre encore plus haut. Mais voilà que paraît Saltbreakers, et force est de constater qu’à chaque nouvel album, la musique de l’américaine aux faux airs de Woody Allen parvient encore à gagner en beauté, en richesse et en profondeur.
On retrouve ainsi sur ce sixième album ses influences folk et traditionnelles (les violons et les chœurs gospel du lumineux To The Country) comme rock et électro, mais on ne s’y trompera pas, c’est plus que jamais à un véritable traité de perfection pop moderne que nous avons affaire ici, toute entière incarnée par une chanson comme Don’t Lose Yourself, entre pop synthétique à la rythmique entraînante et mélancolie d’un piano aérien.
Du ballet aquatique de Ocean Night Song, dont les arrangements qu’on jurerait confiés à des cétacés laissent même Andrew Bird sur le carreau, au rock décomplexé de l’emballant Phantom Mountain, de l’ensoleillé Wandering Kind au mélancolique Black Butterfly avec son piano néo-classique bouleversant d’émotion contenue, de la plénitude néo-jazz de Nightingale avec ses cuivres à faire pâlir d’envie cette pauvre Norah Jones, à la mélodie sucrée de Saltbreakers sur lequel la voix acidulée de la jeune femme fait merveille, Laura Veirs, après Inara George et The Bird And The Bee puis Björk avec Volta, livre le troisième chef-d’œuvre de pop libertaire et exploratoire de ce début d’année.
Et si le "girl power" était appelé à régner sur 2007 ?