Sortie le vendredi 3 novembre 2023

1. Creatures of a Day
2. If You Could Hold Someone
3. Rocks of Time
4. Tree Climber
5. Up Is a Nice Place to Be
6. The Archers
7. Tiger Ocean (Instrumental)
8. Smoke Song
9. Valentine
10. Magnolia Sphere
11. Swan Dive
12. Next One, Maybe
13. Piano Improv
14. Beautiful Dreams

Je vais être honnête d’emblée, cela fait maintenant une dizaine d’années que l’Américaine m’en touche une sans faire bouger l’autre. Pour moi Laura Veirs, 50 ans le mois dernier et ex chanteuse punk à l’université, c’est avant tout la bien jolie triplette Troubled by the Fire / Carbon Glacier / Year of Meteors dans la première moitié des années 2000 qui révéla sa pop/folk à la fois délicate, fébrile et facétieuse, cheminant au gré de ces trois disques d’influences americana à quelque chose de plus baroque et enluminé voire électrique aux entournures pour culminer en 2007 sur le monument Saltbreakers, virevoltant et aventureux, face auquel toute suite s’était avérée jusqu’ici décevante voire dévitalisée, à l’exception des beaux élans de Warp and Weft en 2013.

Alors pour continuer sans langue de bois, non, Phone Orphans n’est pas du même acabit, loin de là. Mais en persistant à élaguer vers l’épure dans la foulée des plus belles réussites de son inégal prédécesseur Found Light, jusqu’à tout débrancher et ne plus laisser qu’un guitare/chant sensible et spontané aux mélodies parfois désarmantes (Creatures of a Day, Rocks of Time, Beautiful Dreams) entrecoupé d’incursions au piano (Piano Improv, qui respire le clair-obscur chaleureux d’un intérieur sépia), instrumentale (le mélancolique Magnolia Sphere) ou même a capella (Up is a Nice Place to Be), Laura Veirs fait mouche dans la simplicité et à défaut d’un vrai lyrisme réveille pour le moins l’essentiel, une vibration d’intimité qui avait quelque peu disparu de ses derniers opus trop produits et sans véritable flamme. Une belle surprise.



( RabbitInYourHeadlights )

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