Too Weird To Live The Next Step

Sortie le mercredi 30 avril 2025

1. First Channel
2. When My Eyes Burn
3. Wall / Wall
4. Book Of Life In Propaganda
5. Just An Adventure Song
6. Second Channel
7. Cyberdoom Remix (feat. Mc Proteus)

Too Weird To Live c’est l’association du Bordelais Arnaud Chatelard que l’on ne présente plus dans nos pages - rien à jeter, d’Innocent But Guilty à Ocean Teeth (avec Eddie Palmer) en passant par Break On Beacons (avec Valgidrà), Stalsk (avec Philippe Neau), Anteraks (avec Ubergrund), Wintermute (avec Wolf City) ou autres collaborations avec Grosso Gadgetto, Black Saturn, NLC et on en passe - et du Britannique Enghis Von Sharklor aka Colematics, deux stakhanovistes de l’underground électronique au sens large qui en sont déjà avec The Next Step à leur 6e long format en commun.

Alors, quoi de neuf depuis Shut the Fuck Up Now qui mettait fin en octobre 2020 à une série de 5 disques en l’espace de même pas deux mois ? Eh bien pas mal de choses, puisque les denses fantasmagories texturées du duo, à l’époque dénuées de beats et au sampling vocal de plus en plus présent, apparaissent aujourd’hui nettement plus mélodiques, épurées et délicates dans leur production, s’accommodant désormais de beats syncopés à la lisère du hip-hop instrumental et du trip-hop. Des instrumentaux nettement plus accessibles par-delà leurs quelques interférences entêtantes de drones dissonants au second plan (Wall / Wall, Just An Adventure Song), mais toujours portés sur une narration samplée omniprésente sous forme de monologues plus ou moins dynamiques (alternant voix masculines et féminines), l’onirisme des nappes synthétiques restant également de mise mais planant cette fois loin au-dessus du foisonnement chaotique qui présidait à leurs sorties précédentes... sans pour autant que l’on y perde au change.

Autant dire que l’on se rapproche autant ici de l’univers de 154 fRANKLIN, autre projet solo d’Arnaud Chatelard dédié à un hip-hop instru plus easy listening, ou d’Ocean Teeth dont le 2e album I Will Not Die In The Cold Earth au groove plus organique et bien marqué est encore tout chaud, que de l’esthétique générale du label La Voix dans le Désert qui nous régale de ce nouvel opus, jusqu’à cette incursion rappée du Canadien Proteus sur le Cyberdoom Remix final, dernière pierre à l’édifice d’une surprenante réinvention pour ce projet que l’on imaginait perdu à jamais dans les limbes du confinement.

( RabbitInYourHeadlights )

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