Sortie le lundi 5 novembre 2007
1. Le jour le plus froid du monde (feat. Emily Loizeau)
2. La berceuse hip hop du docteur Madeleine (feat. Emily Loizeau)
3. When The Saints Go Marchin’ In (feat. Arthur H)
4. Flamme à lunettes (feat. Olivia Ruiz)
5. Symphonie pour horloge cassée
6. Cunnilingus mon amour (feat. Babet & Rossy de Palma)
7. Thème de Joe (feat. Grand Corps Malade)
8. L’école de Joe
9. L’homme sans trucage (feat. Jean Rochefort)
10. La panique mécanique (feat. Alain Bashung)
11. King Of The Ghost Train
12. Mademoiselle Clé (feat. Olivia Ruiz)
13. Candy Lady (feat. Olivia Ruiz)
14. Le retour de Joe (feat. Grand Corps Malade)
15. Death Song
16. Tais-toi mon cœur (feat. Olivia Ruiz)
17. Whatever The Weather
18. Épilogue (feat. Eric Cantona)
Après l’excellent premier essai solo de Babet sorti en mars dernier, on attendait au tournant le nouvel opus de Dionysos, galvanisé par des performances scéniques (et leurs splendides retranscriptions sur DVD) toujours aussi intenses et de plus en plus brillamment arrangées par ces amoureux du lyrisme cinématique.
Sans surprise, La Mécanique du Coeur , adapté du roman homonyme de Mathias Malzieu (son troisième) sorti en octobre dernier, systématise donc les envies narratives grandissantes du charismatique leader de Dionysos, mais malheureusement trop, ou pas assez, pour éviter l’écueil de l’album-concept bancal. En effet, ladite narration, assurée par un casting de stars bien trop hétérogène et plus agaçant qu’autre chose (chanteurs et acteurs semblent tout droit sortis d’une soirée musicale du service public), ne tient pas les promesses de tragédie naïve esquissée en début d’album par Le jour le plus froid du monde, ouverture à la Danny Elfman/Tim Burton et sommet de l’album enchanté par la voix d’Emily Loizeau, qui place la barre trop haut et ne sera jamais rattrapé.
Seule autre invitée à tirer son épingle du jeu, Olivia Ruiz, compagne de Malzieu à la ville en figure féminine centrale fantasmée par tous, car pour le reste, et ce malgré une poignée de très bons morceaux, on en viendra presque à regretter les présences superflues de Rochefort et Cantona, tandis que le personnage incarné par le balourd Grand Corps Malade a tôt fait de tomber dans la caricature, la musique aidant. Car pour le reste, trop de gimmicks (Morricone, Beirut, et j’en passe) tue le gimmick, et même les meilleurs moments de l’album ne parviendront pas à sauver l’ensemble de la simple mécanique à effets, loin de toucher au coeur comme on avait pu l’espérer.