Sortie le lundi 10 mars 2008
1. Untitled
2. Untitled
3. Untitled
4. Untitled
5. Untitled
6. Untitled
7. Untitled
8. Untitled
9. Untitled
10.Untitled
11. Untitled
12. Untitled
13. 1,000,000 Died to Make This Sound
14. 13 Blues for Thirteen Moons
15. Black Waters Blowed/Engine Broke Blues
16. BlindBlindBlind
Jusqu’où allons nous être capables de suivre le train imposé par A silver mount zion ?
L’heure est grave et la colère se durcit, à chaque nouvel album, la bande revient plus décidée que jamais et hausse encore un peu plus le ton. Le groupe réputé pour ses penchants anarchiques largement entraperçus dans ses textes, et quelque soit l’identité musicale revêtue, accorde une part encore plus importante au martèlement des idées qu’ils défendent/combattent. Si vous n’êtes pas adeptes de la messe dominicale, peut-être le serez-vous un peu plus de celle dirigée par Efrim Menuck, car si les idées politiques se veulent être le ciment de toute cette troupe, c’est de façon plutôt religieuse que l’on écoute ce 13 blues for thirteen moons . Une sorte de cérémonie à caractère mystique durant laquelle le message se veut direct, bien que largement ressassé comme par incantations durant l’heure nécessaire pour parcourir les 4 titres épiques de ce 5ème opus.
Cette fois la troupe montréalaise adopte un son plus rock, s’éloignant petit à petit de son répertoire originel pour finalement rappeler ses propres racines et le passé qui la lie avec la regrettée formation de GY !BE. Les guitares prennent le devant sur ce qui les entoure et les cordes emboîtent le pas par un son plus lourd que celui adopté lors de l’épisode Horses in the sky pendant lequel on avait entrevu cette mutation en cours, marquée par une utilisation plus importante du chant. On passera vite sur les 12 premières plages aussi brèves qu’anecdotiques dont la seule présence semble être due au clin d’œil effectué envers le titre de l’album. Le schéma adopté par la suite est souvent le même, une introduction toute en retenue, l’arrivée progressive d’un leader au milieu de ses adeptes, intimant à leurs instruments d’entrer en guerre et de se laisser aller progressivement à un déferlement de rage. On retrouve une nouvelle fois le charme des chœurs et des canons qui caractérisent bon nombre de leur ornements vocaux et qui apparaissent dès le début de l’introductif et lyrique 1,000,000 Died to make this sound. Une déferlante annoncée durant laquelle le groupe prouve qu’il est possible de marier les notions de vacarme et d’harmonie. La tension est permanente et les nerfs lâchent finalement sur le Blindblindblind final, le morceau le plus teinté de folk, et au bout duquel toute une énergie jusqu’ici en partie maîtrisée semble être libérée jusqu’à épuisement.
Rares sont les enregistrements qui laissent apparaître autant de vie et de spontanéité, une œuvre définitivement reliée à un certain malaise d’individus dont la musique semble être le plus efficace purgatoire et qui nous offrent la possibilité de relâcher nous aussi la pression. Ouf, il était temps !