1. Valley Of Death
2. Moving Mountains
3. So Paranoid
4. Slip Beneath
5. Zombie Like Lovers
6. Dreamless Days
7. Interlude In Reverse
8. Death I Hear You Walking
Sortie le mardi 23 octobre 2007
Depuis Surgery en 2005, les américains psychédéliques sont passés tout près du split. Qu’importe. Bobby Hecksher revient avec ce disque. Une claque.
Attention. Album noir. Album sublime. Oubliez le parti pris mélodique de Surgery en 2005. Entre-temps Bobby Hecksher s’est fait lâcher par tout le monde. Son groupe, sa maison de disque. Plongeon dans les amphés. Dépressions. Hecksher est le leader déchu d’un groupe qui n’existe même plus. Qu’importe. Retour aux sources, le groupe signe sur le minuscule label indé Tee Pee. Dans ce Heavy Deavy Skull Lover, on ressent pleinement ce désarroi complet. D’un noir d’encre. Attention donc, avant de poser le disque sur la platine, l’auditeur doit être pleinement conscient de ce qui l’attend. Une plongée d’une heure dans des profondeurs abyssales. Une chute. Une fuite. On n’écoute pas ce disque. On rentre dedans. En apnée.....
The Valley of Death, titre inaugural qui annonce le ton de l’ensemble de l’œuvre. Quelques notes de guitare et la voix de Hecksher qui murmure plus qu’elle ne chante. Le ciel est déjà noir. 5 minutes viennent de s’achever. On se réveille en sursaut. Ce n’est que le début de la chute. Moving Mountains, 11 minutes instrumentales qui montent crescendo, jusqu’à laisser l’auditeur cloué a son siège. Heavy Deavy Skull Lover fait l’effet d’un bad trip. Ce disque fait planer, malgré son écrasante noirceur. “So Paranoid. It feels like death/ It feels like hell like hell”, les paroles du morceau donnent une idée de ce que l’on ressent. Oui je sais, on pourrait appuyer sur Stop, arrêter d’écouter ce disque. Mais pourtant on continue, comme fasciné par cette épopée cauchemardesque. Car que l’on ne s’y trompe pas, Heavy Deavy Skull Lover est sombre, noir mais c’est un grand album.
Malgré tout, pas une lueur d’espoir, Slip Beneath continue dans cette voie, un larsen de guitare, le chaos. Plus rien. Le vide. Les morceaux sont incroyablement lents, fatigués. Zombie Like Lovers est peut-être le seul moment où le soleil transperce timidement les épaisses couches de nuages, de brouillard. Dreamless Days recadre le tout. L’orage revient. On tombe à nouveau. Les vapeurs de ce titre nous transportent loin, tellement loin. Le titre s’étire à n’en plus finir. Il n’y a plus d’espoir, c’est terminé. Il n’y a plus rien et justement le titre suivant, Interlude in Reverse, est vide. Un pari osé. Deux minutes d’expérimentations sonores. Deux minutes de larsen qui nous rappellent combien la production relève de l’amateurisme.
Puis la dernière charge, Death, I Hear you Walking. Nous aussi. On entend la faucheuse arriver. Une morsure. Les dernières défenses sont terrassées. Un océan d’amertume. Tout est noir simplement. Hecksher a gagné. Fuckin’ Warlocks !
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