1. Breathe In Breathe Out
2. I Saw A Monster
3. Go back To Sleep
4. Behind The Screen
5. It’s Hard To Be Elvis
6. Sad Song
7. Happy Valentine
8. Frankie Goes To Bollywood
9. Dance For Me
10. Throw Myself On The Sharp Rocks
11. Story From The City
12. Watch For Signs

Sortie le lundi 21 avril 2008

Le premier album d’Helluvah vient d’arriver. Emotion Pills est donc le seul responsable des mots qui vont suivre. Et il m’a bien eu, voilà encore que j’ai envie de causer de cette jeune artiste. Attention verdict.

Le samedi matin, aux alentours de 10H, j’ai plus l’habitude de croiser mon facteur que les chasseurs. Du coup, un quart d’heure plus tard, comme si je n’avais rien d’autre à écouter l’album d’Helluvah était déjà sur la platine. 10H16, tel un caribou qui a repéré une jolie gazelle, je me mets à l’arrêt. 10H52, l’album est fini, je n’ai pas bougé d’un poil, la gazelle s’est volatilisée, l’album est parfait, ma vue s’est troublée, c’est sûr elle est belle et bien partie.

Et pourtant c’était loin d’être gagné. Découverte par le biais de sa démo Lost In Progress , je croyais sincèrement que le son était déjà suffisant pour ces chansons intimistes. Alors quand j’ai appris qu’elle allait s’acoquiner en studio avec un certain BobX, je pensais bien qu’il allait saboter cette belle virginité musicale. Et puis tout ça allait si vite, tournée en France, Italie, Ukraine, signature avec un jeune label Blog Up Musique, est-ce qu’elle avait fait les bons choix ? Est-ce que l’album serait à la hauteur ? Je l’espérais mais n’en étais pas encore convaincu.

Dès le premier titre Breathe In Breathe Out, c’est une belle petite claque que Camille me donne. Le morceau se révèle un peu incendiaire comme le faisait Liz Phair à ses débuts : breathe in, breathe out, faster, faster, fuck me, again, love me. Helluvah © Olivier Rodriguez Helluvah ose. Seule devant son public, elle force le respect tout au long de cet album en tutoyant comme prévu, par la qualité et la douceur rêche de ses compositions, les plus grandes du genre. Oui, il y avait longtemps que je n’avais pas autant pensé à Kristin Hersh, longtemps que je ne m’étais pas mis dans l’idée de ne plus l’écouter tant que le Emotion Pills me ferait cet effet. Helluvah vient donc de me redonner goût à ce genre où les femmes sont hantées par des démons, les guitares naturellement portées, et les hommes impressionnés.

Ce que j’aime chez Camille Warmé, c’est quand elle nous cajole avec une superbe Sad Song, une Story From The City planante juste ce qu’il faut ou une tendre ritournelle comme Watch For Signs. Ce que j’aime chez Helluvah, c’est son originalité, un petit synthé à la Thiéfaine sur Dance For Me, ce petit accent de rock déjanté sur Throw Myself On The Sharp Rocks et toutes ses petites tensions Behind The Screen ou Hard To Be Elvis par exemple.

Elle ne s’est donc pas trompée dans ses choix, la production suggère plus qu’elle ne couvre. Il faut dire aussi qu’elle ne manque pas d’atouts comme vous avez pu le lire. C’est simple, délicat, joliment emballé dans un folk-rock qui lui va à ravir. Une belle carrière en perspective, un bel album dans ma discothèque.

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