1. Down By Blood
2. Gainin’ Ground
3. No Reply
4. Kind Favor
5. Warbler
6. Newsflash
7. Spare Angel
8. Spread Eagle
9. Who Sings
10. Wicked Wheels
11. Off The Rails

Sortie le jeudi 17 mai 2007

Amateurs de décors en carton à la Disney, fuyez. Le folk, le blues, la musique américaine prise à la source a depuis bien longtemps fini de bercer Jason Merritt, un new-yorkais qui pourrait en découdre avec les plus grands du genre.

On ne vous a peut-être pas bien expliqué la situation. Jason Merritt aka Whip en solo et Timesbold en groupe vit à présent à Portland, Oregon. On s’en fout un peu vous me direz puisque Will Oldham est né lui dans le Kentucky, et ça s’appelle toujours l’Amérique. Oui ces 2 là ont déjà un point commun, en plus de pouvoir émouvoir l’un comme l’autre sans artifices mais avec pas mal de senteur du coin.

Le jour où vous pourrez écouter Blues For Losers ( pas facile à dénicher dans l’hexagone), vous allez vous prendre un sacré mal du pays. Du sable, un rockin’ chair sur la terrasse, quelques pierres jetées à terre et une guitare dégotée dans la ville un peu plus loin, ça fait vraiment drôle de ne pas croiser un nuage dans ce paysage. Ce n’est tout de même pas le western d’antan, puisqu’on y distingue un peu d’électricité sur Who Sings que n’auraient pas renié les 16 Horsepower ou sur Newsflash avec en filigrane le bruit de nos villes.

Il sont nombreux de nos jours, depuis toujours, les groupes qui revendiquent et affichent clairement leurs influences roots : R.E.M., Two Gallants, Bright Eyes et j’en passe. Mais tout de même bien plus rares sont ceux qui comme Whip réussissent à s’attarder tout près des origines sans ennuyer (on se fâche avec les musiques traditionnelles tout de suite !). Oui, Jason Merritt a véritablement signé un superbe album et qui sonne malgré tout actuel.

10 années de carrière pour ce songwriter ne sont certainement pas étrangères aux qualités de cet album. Une voix délicate et vibrante, des morceaux d’une précision horlogère (Down By Floor), du banjo parfaitement maitrisé (Gainin’ Ground) et une guitare subtile Wicked Wheel, bienvenue dans l’insolente maitrise de Whip.

On ne va pas s’étendre plus sur la géographie de son territoire, mais sincèrement l’album est recommandé à tout futur chercheur d’or. L’Amérique a ses racines et au 20ème siècle Blues For Losers nous emporte à sa manière dans l’histoire d’un pays et vers myspace. Un autre rêve américain.

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