Sortie le lundi 3 avril 2006

1.Bye bye
2. La ritournelle
3. Black douleur
4. League chicanos
5. La dolce vita
6. Fantino
7. Kissed by you
8. Broadway
9. Universe
10. Classic

En 2001, Sébastien Tellier s’était révélé en musicien/songwriter atypique et touchant dans le paysage français à la lumière d’un premier album, L’Incroyable Vérité, aux mélodies atemporelles inscrites dans une mouvance folk éthéré et en apnée, à la Robert Wyatt. Trois ans plus tard, de retour avec Politics, il avait déjoué tous les pronostics en enchaînant sur un album volontairement malade, entre perles pop tordues aux mélodies bouleversantes (La Ritournelle, son chef-d’oeuvre, single de l’année 2005 avec ses remixes ahurissants, qui le fit connaître au grand public) et chansons politiques indigestes à la sauce synthé pourri façon revival eighties bien vulgaire.

Mais avec Sessions, plus grand chose de tout ça. Sébastien Tellier a décidé cette fois de nous bercer les soirs de spleen, avec 10 chansons, pour la plupart extraites de son jeune répertoire, alignées en moins de 37 minutes. Enregistré en direct le 30 décembre 2005 avec le pianiste Simon Dalmais, mais produit ensuite comme un album studio par Alf (vu notamment aux côtés de Air et de Phoenix), le disque est un concentré de sobrieté bouleversante et de limpidité, une épure parfaite hors du temps et des modes, un peu l’équivalent du Live At Town Hall, sorti cette année aussi, pour Eels. Les plus beaux morceaux du dandy négligé (La Ritournelle, Black Douleur, Broadway, League Chicanos), mis à nus et chantés d’une voix blessée, n’en sont que plus touchants de romantisme contenu, tandis que parmi les autres figurent une très belle reprise de Christophe, La Dolce Vita, et un instrumental inédit en clôture, Classic.

Au final, sans doute l’album de Sébastien Tellier qui restera, du moins tant que les mélomanes auront besoin qu’on les aide à soigner leurs blessures intimes...



( RabbitInYourHeadlights )

Acheter chez Amazon.fr

Beautiful Gas Mask In A Phone