• Dan Wallace - Neon And Gold

1. Fell
2. Ladies, Gentlemen
3. Too Soon
4. Jacques
5. Vante Left Them Human
6. Pindrop
7. The Lizard And The Cat
8. Maybe
9. Before We Sleep
10. Sonatina
11. Homage
12. Swollen
13. Back Of My Mind
14. Le Néant

Sortie le 2006

Restait-il une place entre Neil Hannon et Rufus Wainwright ? Oui, Dan Wallace l’a trouvé, et bien plus grande qu’on ne la croyait.

Vous vous attendez bien évidemment à m’entendre parler de ce que j’appelle pop de chambre (chamber pop) ou de ce que certains appellent pop baroque. Et bien non. Parlons plutôt de Dan Wallace sur fond de Neon And Gold.

Vous auriez habité Chicago, peut-être auriez vous fait sa connaissance comme co-directeur du Chicago Chamber Music Collective. Ceci expliquerait donc la présence de l’unique instrumental de l’album, Sonatina. Ira-t-on jusqu’à causer musique classique dans ces colonnes, je ne sais pas, en attendant, ma ferveur pop rock ne m’empêche nullement d’apprécier ce morceau magnifique, qui s’enchaîne parfaitement avec Homage. Le passage de témoin entre l’acoustique et l’électrique fait merveille. D’autant plus que ce homage nous emmène dans une envolée pop de grande facture.

Donc, Dan Wallace, qui a côtoyé le monde de la musique classique, est fan d’opéra et notamment de Bizet. Il ne serait pas français, ce Georges là ? L’occasion rêver de vous parler de Jacques, le frère. Tout le monde connait, Frère Jacques, fameuse ritournelle de notre enfance. Et bien le Jacques de Neon And Gold ferait fureur dans les boites à musique de nos bambins. Quelques accords entêtants et délicats, mâtinés à deux ou trois reprises de psychédélisme à la Cardinal , le groupe de Richard Davies et Eric Matthews, font de ce morceau un classique avant l’heure. On retrouve également un titre in french Le Néant, mais toujours chanté en anglais. Et pourtant, il m’a avoué parler Français, apprécier le cinéma francophone et nombre de nos artistes (Gainsbourg et Brassens notamment pour les textes).

Vous allez me dire, on ne cause pas beaucoup de l’album avec tout ça. Soit. De toute façon, dès le premier morceau, Fell, on part dans une pop accrocheuse. S’ensuit un Too Soon aux accents jazzy. The Lizard And The Cat laisse entrevoir les fantômes mélancoliques de David Bowie et Richard Butler. Alors voilà, on la tient, la force de cet album. Chaque chanson est portée par sa différence. Chaque intonation dans la voix sait se grimer pour coller à l’esprit du morceau. L’ensemble est pourtant étonnamment cohérent, fichtrement arrangé. A partir de là, tout est possible. On ne peut connaître la suite, mais c’est certain, il pourra se permettre toutes les excentricités. En attendant, on a ce Neon And Gold à découvrir, et dieu sait comme il est particulièrement riche et passionnant de finesse.

Site Officiel : www.danwallacemusic.com

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